Collectif 7'

Feuforêt(s)

FORÊT(S) EN FEU, FORÊT(S) EN VOL

Aller vers l’autre, parfois, c’est comme aller pénétrer une forêt vierge

Ce sont les comédien-nes qui constituent la troupe du collectif7′ qui ont rendu possible le projet FORÊTS.

Forts d’improvisations, de recherche de textes, de confrontations (avec des lycéens du lycée professionnel François Mitterand à Château-Chinon), huit comédiens-nes ont construit des petites formes appelées FeuForêt(s). Chacun, chacune est allé-e à la recherche de sa Forêt intime et singulière avec pour armes littérature et poésie et les ont présentées, comme étapes de travail, à des publics fidèles et intéressés. Plusieurs d’entre eux ont suivi les huit propositions.

Ce matériau constitué des huit créations personnelles ne pouvait devenir un spectacle sans l’intervention d’un auteur. Il fallait dégager les lignes de force, les possibles mises en commun, et surtout trouver le style, la forme d’écriture qui pourrait permettre un spectacle.

Ces étapes successives, cette sorte de palimpseste, en cours de travail, vont être éprouvées au lycée Hilaire de Chardonnay de Châlon-sur-Saône, en avril 2024. Ces mêmes élèves des classes-option théâtre qui ont vu notre ébauche de mise en scène à l’Espace des Arts en 2023, nous accompagnerons par leurs réflexions, voire leurs critiques dans ce qu’on espère être la construction finale du texte, d’un texte prêt à être joué.

La dernière étape, et non la moindre, va être de trouver des co-productions, pré-achats ou résidences, et de présenter notre travail à la Grande Affluence, pour réaliser la mise en scène et finaliser la création.

Élisabeth BARBAZIN, metteuse en scène

Avec le soutien de : Ville de Dijon, Région Bourgogne Franche-Comté et Association Bourguignonne Culturelle Dijon

CRÉATION 2021-2024 // Équipe

  • Texte : Jean-Marie PIEMME
  • Jeu et écriture : Caroline FIGUIERA, Camille GIROD, Léa HUBNER, Marie-Julianne MARQUES, Ève MESLIN, Julien JOBERT, Philippe JOURNO, Yves PRUNIER
  • Mise en scène : Elisabeth BARBAZIN
  • Scénographie lumières : Julien BARBAZIN
  • Chorégraphie :  Claudine PENY LAUER

Contact :

COLLECTIF7’
18 rue Charlie Chaplin
21000 DIJON
Mail : collectif7@gmail.com
Téléphone : 06 67 47 66 61

Cycle 1 GENÈSE : Désarroi

2021 – 2022 – Résidence à Château-Chinon

« Le plus grand plaisir que délivrent les champs et les bois, c’est la suggestion d’une relation occulte entre l’homme et le végétal. Je ne suis pas seul et ignoré.Ils me saluent et je les salue en retour. L’agitation des branches sous l’orage est nouvelle pour moi et ancienne.Elle me prend par surprise et pourtant ne m’est pas inconnue. Son effet est celui d’une pensée plus haute ou d’une émotion plus noble qui me saisit quand je croyais penser juste ou bien agir. » Ralph Waldo EMERSON

Il semble que le mouvement qui a initié « Forêt(s) » est un mouvement qui a émergé du désarroi. « Nous allons partir dans la forêt ! », telle fut l’exclamation initiale, comme une réponse devant la déréliction en cours.

Partir dans la forêt… Est-ce une fuite ? Une rébellion ? Une recherche de refuge ? La quête d’une source où ressusciter un lien perdu avec le monde ? Une tentative de métamorphose en dépit des risques de rencontres monstrueuses ?

Et puis… de quelles forêts parle-t-on ?
Le désarroi d’où émerge ce besoin de recourir aux forêts, c’est le désarroi d’une société dans l’impasse, une société qui suffoque. On ne sait plus comment s’y prendre. C’est un désarroi transversal, il est social, intime, politique, écologique, psychique, etc.

On ne sait pas encore de quelle forêt on parle, mais on sent déjà que les forêts sont des lieux à multiples facettes : lieux de liberté, lieux de risque, de survie, de mort assurée, de renaissance, des lieux de folie, de puissance, des lieux d’élévation comme d’enracinement, des lieux d’émancipation et de monstruosité, des lieux de rencontres inattendues, dangereuses, salvatrices…

Les forêts sont sans doute des lieux où l’on fait des rencontres radicales, des lieux où l’on rencontre des altérités radicales. Il y a des altérités extérieures à soi et des altérités intimes, disons.

Ce sont des lieux de transformation. Nous en sommes en quête de renouvellement. On n’en ressortira pas indemne.

Samuel EYMARD

Cycle 2 LE CHANTIER ou mise en oeuvre de ce désarroi

FORÊT(S) EN FEU, FORÊT(S) EN VOL

2022-2023 – Résidence de recherche

Aller vers l’autre, parfois, c’est comme aller pénétrer une forêt vierge.

Tout procède à l’envers. Nous ne sommes pas partis d’un texte écrit comme nous en avons l’habitude mais des obsessions de chaque comédien, comédienne quant à leur existence et d’une conscience aiguë de l’état du monde.

Là entrent en jeu les propositions créatrices de chaque comédien, comédienne, Huit Acteurs, huit Actrices, huit Voix, pénètrent dans la Forêt, pour s’égarer dans des chemins et découvrir de nouvelles traces, respirer dans les clairières, chercher la lumière dans l’obscurité et tenter de se mettre au calme pour comprendre et faire face au chaos du monde actuel.

Chacun, chacune devenant arbre singulier, roche, bête sauvage, végétal multiple, entrent en jeu, en interrogations, en contradictions, donnant lieu à des joutes verbales et physiques pour finir par se retrouver ensemble Forêt, c’est à dire pour faire corps, faire sens, avec la nature toute entière.

Nous avons, ô combien oublié que nous faisons totalement partie de cette nature, que nous sommes des animaux avant d’être des hommes, des enfants avant d’être des adultes et que ce doit être de ce tout-là que doit se développer notre parole, ouverte, curieuse et polyphonique à l’image de la Forêt.

Bien sûr, littérature et poésie seront nos armes, des armes de précision. Il va nous falloir les dégainer. Mais il va nous falloir aussi entrer en guerre avec les mots. Car Il apparaît clairement que nous nous sommes fait voler les mots. Ils ont été dénaturés, dévoyés, mutilés. Alors allons chercher, réinventer notre langage scénique.

Ouvrons un grand chantier, pendons nous aux arbres, sautons de branche en branche, égratignons nous aux épines, jouons de nos différences, de sensibilité, d’ expérience, d’âge et de culture et construisons-nous une nouvelle histoire poétique et philosophique qui nous ressemblerait, polyphonique, cacophonique faite d’interrogations et d’étonnements.

Élisabeth BARBAZIN

Cycle 3 RECHERCHES TRAVAIL PLATEAU et SCÉNOGRAPHIE du spectacle FEUFORÊT(S)

OEUVRE CHORALE

Sept. – déc. 2023 – Résidence à l’Espace des Arts à Châlon-sur-Saône

TEXTE MARTYR : À partir des huit propositions, nous proposons à l’auteur Jean-Marie PIEMME de nous écrire une matrice, une ossature, qui puissent réunir et concentrer ces 8 FF pour amorcer une trame commune. Puis Les acteurs s’empareront de ce texte à martyriser pour l’éprouver sur scène et le compléter parfois avec leur propre feuforêt.

Et si je pense que ce théâtre peut se faire en partant de zéro mais avec des comédiens très engagés, conscients et affectés par notre civilisation en capilotade, nos pertes de repères (on a changé les panneaux dit Yves), notre rejet de ce capitalisme financier monstrueux où l’argent remplace toutes les valeurs, je ne peux que mettre en scène un chaos, organisé certes mais chaos tout de même, qui relève d’ une mise en abîme du théâtre.

Pourquoi chez les anciens grecs, le premier des Dieux est-il Chaos, avant même le ciel et la nuit ?

Le chaos hante toute forme. Chaos, en grec, signifie « profondeur qui s’ouvre », s’ouvre vers quoi ?

Le débat, la dispute, la méfiance de cette société de surveillance, mais aussi creuser son terrier, défendre une certaine chasse, s’isoler dans la solitude, réconcilier son jeune homme et son vieil homme, déconstruire les hommes, fomenter une révolte, organiser et désorganiser le plateau, le bousculer et l’investir autrement…

Cycle 4 - PRODUIRE ET METTRE EN SCÈNE le spectacle FEUFORÊTS

ALLER VERS L’AUTRE, PARFOIS, C’EST COMME ALLER PÉNÉTRER UNE FORÊT VIERGE

Avril 2024

Ce sont les comédien-nes qui constituent la troupe du collectif7′ qui ont rendu possible le projet FORÊTS.

Forts d’improvisations, de recherche de textes, de confrontations (avec des lycéens du lycée professionnel François Mitterand à Chateau-Chinon), huit comédiens-nes ont construit des petites formes appelées Feu Forêts. Chacun, chacune est allé-e à la recherche de sa Forêt intime et singulière avec pour armes littérature et poésie et les ont présentées, comme étapes de travail, à des publics fidèles et intéressés. Plusieurs d’entre eux ont suivi les huit propositions.

Ce matériau constitué des huit créations personnelles ne pouvait devenir un spectacle sans l’intervention d’un auteur. Il fallait dégager les lignes de force, les possibles mises en commun, et surtout trouver le style, la forme d’écriture qui pourrait permettre un spectacle.

Nous avons alors contacté Jean-Marie Piemme, écrivain et dramaturge de théâtre, avec lequel nous avions déjà travaillé. Il a accepté de se prêter à ce jeu, d’être au service de la parole des comédien-nes, de concentrer les huit Feuforêts et de proposer une trame commune. Il a été convenu qu’il enverrait un premier texte, qu’il a appelé lui-même un texte martyr, que nous pourrions annoter, contredire, enrichir à notre convenance et y ajouter des passages des Feuforêts. Ces aller-retours se feraient jusqu’en décembre 2023.

C’est alors que nous sommes passés au plateau, accueillis à l’Espace des Arts de Chalon-sur-Saône pour donner vie aux mots de Piemme et commencer à construire la réalisation de FORÊT(S) sous l’oeil attentif de l’auteur qui a continuer à intervenir. Une mise en scène et une scénographie possibles, inattendues et surprenantes sont apparues en éprouvant le texte. Nous avions alors le dessin de ce que pourrait être le spectacle que nous appellerions désormais FEUFORÊTS.

Ces étapes successives, cette sorte de palimpseste, en cours de travail, vont être ensuite éprouvées au lycée Hilaire de Chardonnay de Châlon-sur-Saône, en avril 2024. Ces mêmes élèves des classes-option théâtre qui ont vu notre ébauche de mise en scène à l’espace des arts, nous accompagnerons par leurs réflexions, voire leurs critiques dans ce qu’on espère être la construction finale du texte, d’un texte prêt à être joué.

La dernière étape, et non la moindre, va être de trouver des co-productions, pré-achats ou résidences, et de présenter notre travail à la Grande Affluence, pour réaliser la mise en scène et finaliser la création.

Élisabeth BARBAZIN, metteuse en scène